Ajouté le 13 nov. 2006
Cette série à débuté avec la volonté de revenir à du vécu, du quotidien, suite à mon dernier travail autour du singe et du mouvement, travail plus « naturaliste », j’ai eu besoin d’orienter mes recherches vers une sorte de témoignage « familial », au sens large du terme…
J’ai souhaité travailler autour du portrait, avec une facture assez classique, à l’huile, et des codes très simples , universels, évoquant la notion du « plaisir ».
J’ai essayé d’affuter mon regard sur des instants de vie, des repas, des baignades, des parenthèses d’intimité, illustrant par de petits détails, une sensation de « déjà vécu », avec un désir d’emmener le spectateur au-delà de l’image, en le plongeant dans le souvenir.
Cette série n’est pas pour autant nostalgique, mais jette plutôt un regard amusé sur des moments de vie plutôt heureuse, où les sujets peuvent parfois être lus à plusieurs degrés.
Toujours et éternellement intéressée par la vidéo et le mouvement, ces sujets sont toujours travaillés en mouvement ,avec une réelle préoccupation de langage de l’attitude et du geste.
J’ai effectué beaucoup de recherches iconographiques dans des archives familiales, personnelles et inconnues, et c’est en visionnant une série de films familiaux en super 8mm, récupérés dans mon entourage et sur des banques d’images libres de droits, que j’ai travaillé , pour les toutes dernières toiles de la série, sur des « arrêts sur image », en essayant de garder un aspect pictural propre à la bande super 8mm, autant par la couleur que par l’image , souvent capturée par un caméraman amateur, à l’œil plus ou moins affuté et dont les notions de cadrage sont plus dirigées par l’émotion que par un soucis d’esthétique cinématographique…
J’ai initialement appelé cette série « Opus Cupidus », qui dans une mauvaise traduction de latin signifiait pour moi l’œuvre du plaisir.
J’avais souhaité donner un titre en latin à ce travail car il constitue la base de notre langage, les racines de notre civilisation. Mon travail sur le souvenir et la mémoire se nommera donc à plus juste titre « Memorabilis », qui se traduirait par « mémorables ».